Les conditions de vie dans de nombreux endroits de part le monde sont de plus en plus instables du fait de l’écart grandissant entre les riches et les pauvres. Les changements structurels néo-libéraux des années 70 et 80 ont plongé de nombreuses régions du Sud dans la pauvreté et l’endettement. Dans la continuité de la période coloniale, ces changements ont condamnés ces régions à la dépendance vis-à-vis „monde occidental“.
Ces politiques apportent l’exploitation et la pauvreté ainsi que la destruction des bases de l’existence. Aujourd’hui, le néo-colonialisme apparait sous de multiples facettes : accaparement des terres, appropriation des ressources naturelles et des matières premières, exportations d’armes et accords de libre-échange, guerres sous couvert de protection des droits de l’homme, soutien à des dictateurs et à des régimes autoritaires.
La mort de nombreuses personnes, non seulement aux frontières de l’Europe, mais aussi dans leur pays d’origine en est l’une des conséquences. L’Union Européenne est un des acteurs principaux de ce jeu macabre. Les politiques officielles de résolution de la crise du capitalisme (telles que les mesures d’austérité) ont catalysé les réactions racistes et autoritaires partout dans le monde. La peur répandue de voir ses conditions de vie dégradées se transforme en haine contre „les autres avec qui je dois partager“ et mène à la construction d’entités conservatrices telles que les nations, les races et les rôles genrés traditionnels.
Nous assistons également à la militarisation croissante des frontières externes de l’Europe. Les humainEs sont sélectionéEs selon leur nationalité ; les centres de détentions s’agrandissent et de nouveaux doivent être construits. Pour améliorer de tels systèmes inhumains, l’UE coopère avec des états tels que la Turquie, actuellement lancée dans une guerre civile contre les Kurdes sur le sol turc et soutien de l'“État Islamique“ (Daesh).
Les mouvements et les partis racistes comme PEGIDA, UKIP (_UK Independence Party_), BPI (_Block Against Islam_), Aube Dorée, le Front National et de nombreux autres, les polices de l’immigration Européenne et Frontex sont des acteurs du même jeu. Si nous voulons réellement en finir avec la misère des migrantEs, la pression politique dans les rues est nécessaire partout pour que l’ouverture des frontières pour tou.te.s et des routes sécurisées pour une migration avec dignité deviennent possibles. L’organisation de manifestations, d’actions directes, la désobéissance civile et la création d’espaces de solidarité sont donc nécessaires.
Nous voulons mettre tout ça à l’agenda du 6 février. Si les mouvements réactionnaires de droite essaient d’amener leurs programmes et leurs idées dans les rues, nous les contrerons. Nous devons dévoiler les liens existants entre la migration restrictive et autoritaire européenne, les politiques d’austérité et le racisme quotidien et la manière dont ces éléments sont liés au capitalisme et au patriarcat. Ce sont tous des mécanismes globaux de domination et d’oppression qui nous attaquent touTEs. Nous devons donc agir ensemble.
Il est nécessaire de s’organiser de manière globale pour attaquer les politiques européennes de manière à détruire la position de la droite. Au lieu de croire que les états nationaux sont capables d’agir, nous devons déclarer notre solidarité au-delà des frontières, apprendre les unEs des autres et combattre pour des espaces communs ouverts et autonomes. La création de réseaux résistants auto-déterminés offre des perspectives de liberté pour touTEs.
Nous nous battrons pour une vie libre dans l’harmonie sociale, au-delà des nations, du capital et du patriarcat. Ensemble, prenons les rues ! Nous appelons à la désobéissance civile et à l’action directe pour la liberté de mouvement et pour des droits égaux pour touTEs. Ce combat doit être mené de manière politique ! Nous ne voulons pas être gouvernéEs. Nous nous soulevons et nous battons contre les réactions autoritaires face à la crise des politiques EuropéennEs et des mouvements de droite populistes !
Tendons le majeur à l’Europe Forteresse !
Combattons l’Europe Forteresse!
Organisons la solidarité politique !